samedi 12 juin 2010

Prologue à tout texte religieux débile

Brûle Sorcière, brûle et retrouve ton mari le diable en enfer.
C'est alors que la femme aux cheveux rouges cessa de les haïr. Quand le feu s'alluma, elle les regarda paisiblement. Elle aurait voulu leur crier qu'elle les aimait malgré tout et qu'elle les pardonnait, mais ils n'auraient pas compris, et ça n'aurait été qu'une imitation irréfléchie d'un barbu crucifié. Elle pensa que la chaleur avait sur elle un effet étrange car elle aurait du les détester, puis pensa que la proximité de la mort ne lui laissait plus que cette option, aimer.
C'est alors que, quand les flammes allaient l'atteindre, son corps disparut subitement. La foule réunie fut alors saisie d'un amour intense pour la vie ou qu'elle fut, et ils coururent le monde, plantèrent des forêts, éduquèrent des illettrés et, quand ils ne pouvaient rien, consolèrent des malades et les emmenaient se promener et rire dans les forêts qu'ils avaient planter. D'autres écriront des romans, chanteront, composeront, dessineront ou simplement partageront leur compréhension des arbres, des hommes et des animaux, de l'eau et puis du ciel.
Ils riront, pleureront, mais mains dans les mains.

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